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7 octobre 2021

✨ CHRONIQUE ✨ Un certain Paul Darrigrand - Philippe Besson

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Le résumé 📖

Cette année-là, j'avais vingt-deux ans et j'allais, au même moment, rencontrer l'insaisissable Paul Darrigrand et flirter dangereusement avec la mort, sans que ces deux événements aient de rapport entre eux. D'un côté, le plaisir et l'insouciance ; de l'autre, la souffrance et l'inquiétude. Le corps qui exulte et le corps meurtri. Aujourd'hui, je me demande si, au fond, tout n'était pas lié.

 

Ce que j’en ai pensé 📝

Avant Arrête avec tes mensonges, je n’avais lu aucun livre de Philippe Besson. Depuis je me suis rattrapée, tant sa plume, sa sensibilité, ses histoires me touchent. Nous continuons avec Un certain Paul Darrigrand l’introspection de l’auteur sur un pan de sa vie. La faute à une vieille photo retrouvée. Il raconte alors Paul Darrigrand. Ils se rencontrent au restaurant universitaire à Bordeaux. Paul est marié et comme avec Thomas Andrieux dans son précédent récit, leur histoire s’annonce plus que compliquée. D’autant que Philippe tombera gravement malade.

 

J’avais été bouleversée par l’écriture de son premier amour et c’est avec un peu d’appréhension que je me suis plongée tout de suite après dans cette histoire compliquée. J’avais d’ailleurs un peu peur de ne pas être aussi touchée. Et bien non. Si au début, on peut se dire qu’il va y avoir une redite puisqu’il s’agit d’une histoire à nouveau cachée, ce n’est pas du tout le cas. J’ai une nouvelle fois été séduite par l’écriture de Philippe Besson, à la fois juste et acérée. Elle est aussi bouleversante, pleine de sens et d’émotions. Il est même difficile pour moi d’expliquer clairement le ressenti que j’ai pu avoir avec cette lecture (sa trilogie autobiographique même). Quand il parle de manque notamment, sa sincérité me touche profondément. Il le dit d’ailleurs dans Arrête avec tes mensonges : « Plus tard j’écrirai sur le manque. Sur la privation insupportable de l’autre. Sur le dénuement provoqué par cette privation ». Il est troublant parfois de se rendre compte qu’une personne peut écrire le manque comme on le ressent. 

 

L’histoire d’amour impossible m’a aussi parlé. La douleur qui en découle aussi. On s’y identifie sans problème. On pense à ses histoires passées. Aux choix que l’on a pu faire et comment vivre avec. Et puis l’histoire se passe à Bordeaux, ville dans laquelle j’ai vécu plusieurs années. L’identification n’en a été que plus simple. Ça donne une saveur particulière de connaître les endroits, les rues mentionnées. 

Après Un certain Paul Darrigrand, je me suis évidemment plongée dans Un dîner à Montréal, qui m’a lui aussi bouleversé, mais pour d’autres raisons. 


 

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